Une certaine mélancolie se dégage du travail de Cédric Weber, où la trace humaine plus que l'homme prend une place dominante. A travers ses images très composées sous forme de séries - telles que "Dirty Walls" ou "The Sound of Silence" - dont il preconçoit le sujet et le propos, c'est finalement un sentiment d'absence qui nous submerge.

Il s'agit ici en effet de montrer ce qui, dans notre environnement, reste de l'humain quand il est absent. Ce qui reste de notre passage dans nos rues, dans nos villes, pour les autres. La photographie est prise des années après l'instant décisif, dans une sorte de hors-champ temporel qui donne à imaginer l'histoire du lieu ou de l'objet photographié.

Il ne s'empêche cependant pas de changer de processus créateur selon ses voyages et ses inspirations, comme pour la série "Ferguson 2014", plus documentaire.

Né en 1981, il vit et travaille à Paris.

 

Mathilde Esnault

Diplômée de l'Ecole du Louvre en spécialité Histoire de la Photographie

 

me[at]cedricweber.fr